Connaissance du Vin

Chers amis oenophiles,

Soirée Bandol blanc

Après les Bandol rouge, voici le tour des Bandol blanc.

Issu de vignes souvent exposées au Nord, vivifié par les entrées maritimes qui exacerbent sa fraîcheur, le Bandol blanc dévoile une attaque franche cédant le pas à une harmonie aromatique complexe (fleurs blanches, agrumes, fruits du verger ou exotiques…).

Son terroir bénéficie d'un climat méditerranéen provençal et de sols calcaires, schistes, granites, phyllades, grès, marnes et sables alluviaux.
Les cépages principaux qui rentrent dans la composition du vin Bandol blanc sont :

le Bourboulenc, la Clairette, l'Ugni.
Le Bandol blanc possède le label français AOC ainsi que le label européen AOP.

Nous dégusterons les millésimes 2014 des domaines suivants :

• Domaine TOUR DU BON
• Domaine TERREBRUNE
• Domaine OLIVETTE
• Domaine BASTIDE BLANCHE
• Domaine SUFFRENE

Lors de l’Assemblée Générale, le bureau a été reconduit avec Vincent Moeneclaey comme nouvel élément. Le bureau a reconduit les fonctions de Président F Carreau, Trésoriers A Lehmany et M-Ch Durieu, Secrétaire Jp Auzolat.

Notre rendez-vous suivant sera le 15 décembre 2021 (les informations seront communiquées plus tard).

      Etant accueillis dans un restaurant, le pass sanitaire sera exigé à l’entrée. Merci.

Cordialement,

le président, Fabrice Carreau

Les bouteilles dégustées ce soir là 

Un grand merci à Marc du BIstro 520 à Marguerittes qui nous a très bien reçus.

Nos commentaires :

L’association s’est réunie ce 17 novembre pour la troisième fois cette année, après une première en septembre puis l’Assemblée générale gourmande en octobre. Après les Bandol rouges il y a deux mois, les Bandol blancs. Et toujours notre œnologue, Christine Dardé, pour présenter l’appellation et nous accompagner dans la dégustation. 

Comme le plus souvent dans nos soirées, cinq vins furent dégustés, tous du millésime 2014. 

• Premier vin : Domaine de l’Olivette, « Cuvée spéciale ».

90% Clairette, 10% Vermentino (également dit « Rolle »). 

A l’œil : le vin présente une robe soutenue, jaune tendant vers le doré, ainsi que de belles larmes. 

Le premier nez n’est pas très explosif, mais les arômes se développent rapidement. On retrouve des notes florales, d’autres d’agrumes – l’ananas en particulier – ainsi que de la poire et de l’amande. 

En bouche, l’attaque est très vive, le vin fait preuve d’une très belle fraîcheur ainsi que d’une jolie persistance. Une légère acidité apparaît également, dans un ensemble pour autant des plus agréable. On retrouve les notes présentes au nez, notamment la poire et l’amande. 

• Deuxième vin : Domaine La Suffrène. 

50% Clairette, 50% Ugni blanc. 

La robe est jaune et donne à voir des reflets verts. 

Le premier nez est assez expressif. Il révèle des arômes de fleurs blanches, telle l’aubépine, et d’autres d’amande. 

Après une attaque vive, le milieu de bouche devient plus paisible, pour finir sur une note nerveuse. Belle longueur également. On retrouve les fleurs blanches, du tilleul également, ainsi qu’une légère et délicate amertume. La finale paraît réglissée. Avec une belle matière, ce vin fait preuve d’une importante rondeur. 

• Ensuite : Domaine de la Tour du Bon. 

85% Clairette, 10% Vermentino, 5% Ugni blanc. 

Un œil légèrement doré avec des reflets verts. De jolies larmes chez lui aussi. 

Dès le premier nez, l’une des deux bouteilles servies à l’assemblée surprend par une note de souffre, voire un arôme lactique, disent également certains participants. D’autres plus courants sont présents aussi, telle l’amande. 

Son attaque est fraîche, sa bouche est linéaire et sa finale, assez courte. Les tonalités du nez apparaissent, ou donnent une impression de cire d’abeille, trouvent plusieurs dégustateurs. La légère amertume est présente elle aussi, de même qu’un bouquet quelque peu vanillé. 

Mais le vin semble avoir évolué très différemment dans les deux bouteilles alors ouvertes, sans qu’il y ait un quelconque défaut, atteste l’œnologue : elles ont pris des orientations différentes au cours de ces sept années. Si bien que nous resservons afin de comparer. 

L’autre bouteille laisse apparaître au nez et en bouche des arômes plus classiques. Elle est plus équilibrée et plus ronde, tandis que la première était intrigante et très originale. 

• Quatrième vin : Domaine de la Bastide Blanche. 

47% Clairette, 32% Ugni blanc, 14% Bourboulenc, 7% Sauvignon. 

Œil: doré, foncé, soutenu, si bien que certains participants se sont demandé s’il ne s’agissait pas d’un vin élevé en méthode oxydative. D’autres relèvent une légère effervescence. 

Le premier nez est assez fermé, le deuxième est peu expressif avec toutefois des notes de poire, d’amande, de miel, de caramel. Ce vin-ci semble quelque peu évolué, d’une manière qui constitue une caractéristique intéressante. 

C’est le cas à l’attaque également. Des notes d’alcool apparaissent ensuite, en début puis plus tard en fin de bouche, où il sera légèrement asséchant. Entre deux : des notes de vanille et caramel, ainsi que de Pineau des Charentes. Une plus grande vivacité apparaît dans le même temps. 

• Cinquième vin : Domaine de Terrebrune 

50% Clairette, 20% Ugni blanc, 20% Bourboulenc, 5% Vermentino, 5% Marsanne. 

Œil: jaune assez pâle avec des reflets verts. De belles larmes, qui font penser à du gras. 

Le premier nez est beurré, citronné, de même qu'il révèle des notes d'orange amère. Le second, particulièrement riche et complexe, tend vers l’aubépine, le tilleul, l’amande grillée, mais aussi le nougat ainsi que le miel. 

L’attaque est très fraîche – étonnamment, même – et d’une grande finesse. Ce vin fait preuve d’une grande rectitude, tout au long de la bouche, et d’un très bel équilibre. Les jolis arômes perçus au nez apparaissent en bouche, avant de se fondre dans une belle longueur. 

***

Les participants à cette soirée de dégustation ainsi que l’œnologue ont été particulièrement enthousiasmés par la grande vivacité de ces vins, d’autant plus frappante qu’il s’agit de blancs âgés de sept années. L’appellation Bandol montre ici comment elle peut s’exprimer, grâce à son implantation en bord de mer ou à proximité d’elle, son encépagement – où une partie des variétés fournit matière et structure alors que d’autres apportent fraîcheur et vigueur – et bien sûr le travail exigeant de ses vignerons. Et ce, pas seulement en rouge ; alors que le blanc ne représente que 5% de la production. Une grande unicité aromatique, tout au long de la dégustation, a également été constatée. 

La conservation de ces cartons achetés aux domaines il y a cinq années est apparue elle aussi des plus probante. 

Le cinquième vin, celui du domaine de Terrebrune, a particulièrement plu, jusqu’à être qualifié de cuvée portant haut les couleurs de l’appellation. Le deuxième, du domaine La Suffrène, a séduit beaucoup de dégustateurs également, par la rondeur et l’équilibre dont il faisait particulièrement preuve lui aussi. Le premier a retenu l’attention d’un certain nombre également, cette Cuvée spéciale du domaine de L’Olivette allant le plus loin dans la fraîcheur et la vivacité qui auront été le leitmotiv et auront procuré le plaisir de cette soirée.